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Lichens

Association Mycologique et Botanique de l'Hérault et des Hauts Cantons

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Reproduction

La reproduction des lichens permet à ces derniers de coloniser de nouveaux substrats. Il existe deux modes de reproduction des lichens.

 

1  Reproduction par dissémination du complexe lichénique


Des structures organisées contenant algue et champignon se forment au niveau du thalle : les soralies et les isidies .


Les soralies proviennent d’un déchirement du thalle, et des granules appelés sorédies (contenant algue et champignon) peuvent être disséminés par le vent, la pluie, les insectes, les animaux, l’homme. Si les conditions sont favorables, ces sorédies reformeront un thalle lichénique.


Les isidies sont de petits bourgeons émis par le thalle, contenant algue et champignon. Non disséminables, les isidies permettent la croissance du thalle sur son substrat.

 

2  Reproduction sexuée par production de spores par le champignon


Des hyphes sexuellement différenciées fusionnent et donnent à la surface du thalle des structures organisées, en forme de coupe (apothécie), en forme de petits bâtonnets ressemblant à de l’écriture chinoise( lirelles) ou en forme de petites poires enfoncées dans le thalle( périthèces) .


Les hyphes contiennent des cellules dont les noyaux sont à n chromosomes (haploïdes). Après fusion des noyaux,(caryogamie), ce qui correspond à une fécondation, les cellules (dicaryons) possèdent des noyaux à 2 n chromosomes (diploïdes) Cette fusion est immédiatement suivie d’une méïose(mitose réductionnelle) donnant naissance à une cellule à 4 noyaux à n chromosomes. La méïose est suivie d’une ou de plusieurs mitoses donnant naissance à une cellule appelée asque possédant 8 noyaux ou un multiple de 8 noyaux. Ces noyaux à n chromosomes évoluent en spores .Les spores sont libérées des asques dans le milieu naturel et doivent  rencontrer une algue terrestre libre pour édifier un nouveau thalle lichénique.

 

Il existe un autre mode de reproduction par « spores » appelée reproduction asexuée.


Le thalle de certains lichens porte de petites pustules noires appelées pycnides dans lesquelles le champignon se multiplie de façon asexuée. Dans ces pycnides, des hyphes portent à leur extrémité des conidiophores produisant des conidies. Les conidies sont des cellules identiques aux «spores» à n chromosomes. Ces «spores» par simple mitose formeront des hyphes. Ces hyphes par rencontre de cellules algales donneront un thalle lichénique.

 

L’algue à l’intérieur du thalle lichénique est dépourvue de reproduction sexuée. En quelque sorte le champignon l’a  «stérilisée» . L’algue rencontrée dans les lichens peut se développer et se reproduire (reproduction sexuée) à l’état libre, contrairement au champignon. Le champignon lichénisé pour se reproduire doit obligatoirement être associé à l’algue.


La croissance du lichen est assurée par des divisions mitotiques des cellules algales et fongiques au sein même du thalle lichénique .


 Robert  ENGLER